Roger, l'Aviateur
La "carrière" de Roger dans le domaine de l’aviation s'étend de 1909 à 1912 au moment des exploits de Farman, Blériot et autre Bréguet ! Ancien coureurs cyclistes et automobiles, l’aviation est apparu à ce champion comme à beaucoup d’autres, le moyen de tutoyer les limites du possible. Dès lors, Roger décide d’apprendre le pilotage (avec Henry Farman comme moniteur semble-t-il)
Fin 1908, l’autorité militaire propose aux aviateurs de s’installer sur le camp de Châlons-sur-Marne. Henri Farman et Gabriel Voisin y montent leurs premiers hangars bientôt rejoints par celui de Roger au Printemps 1909. C'est là que se déroulent les longues courses sur l’herbe rase, entrecoupées de bonds furtifs : mais l’aéroplane est encore trop primitif pour prend l’air !
A proximité, une machine décolle régulièrement. Le nom de son pilote-constructeur est inscrit dessus : "Henri Farman III". Roger devient rapidement son élève, achète un appareil et s'envole à sa première tentative, fin juin de l’année 1909.
Dès lors, une seule chose obsède Roger Sommer : battre le record du monde de durée en vol que Wilburg Wright a établi le 31 décembre 1908 en 2 heures et 20 minutes près du Mans.
Le samedi 07 Août 1909 pendant la "Grande semaine d’Aviation de la Champagne" : décollage à 3 h 14 du matin depuis le camp de Châlons-sur-Marne, atterrissage à 5 h 41 mn. Le record du monde revient officiellement à Roger Sommer pour un vol de 2 h 27 minutes et 15 secondes. Homologuée par les commissaires de l’Aéroclub de France, c’était sa dix-huitième tentative !
Il participe ensuite à plusieurs meetings qu’il remporte souvent et, fin 1909, obtient le brevet de pilote d’aéroplane de l’Aéroclub de France (n°29 reçu le 15 janvier 1909)
Fausses moustaches
Mr Marolle, père du célèbre archéologue douzynois, racontait à ses enfants :
J'avais 14 ans en 1911, je travaillais à l'usine de la chicorée à Douzy, tous les jours j'allais avec mes camarades à l'aérodrome voir les avions. Le jour du record, le jeudi 30 Mars 1911, les jeunes qui étaient montés dans le "panier" de l'avion s'étaient faits de fausses moustaches avec du charbon de bois pour se rendre plus âgés pour la photo
Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, cote P321, Pierrepont